La quinte juste n° 1 : The Wall

Bonjour, ou bonsoir, dans cette nouvelle chronique qui je suis certain a attiré votre attention. Aujourd’hui je vais vous p…

« T’es qui ? »

*hum*, mais enfin ! Je suis le membre le plus éminent du Weekly, voyons ! Le très célèbre, le magnifique, le fabuleux  !… Moui bon, personne ne me connaît puisque j’ai toujours travaillé dans l’ombre pour soulager les plus grammar nazis d’entre vous (et c’est un travail compliqué, donc le premier qui se plaint c’est dehors).

Enfin, nous ne sommes pas là pour parler de moi ; bien que cela ne me déplairait guère, nous sommes ici pour… parler de fictions audio bien sûr !

« Ouais, c’est un rip-off de la chronique de Nay’ et Lolli en fait »

Mais non, vous n’y êtes pas du tout très cher ! Nous n’allons pas parler de « saga mp3 » telles que vous les connaissez, mais de quelque chose d’un peu moins populaire si j’ose dire : nous allons parler d’albums concepts.

Non, ne dites-rien, je lis dans vos pensées cette question qui brûle vos lèvres :

« Pourquoi t’arrêtes pas de mettre des phrases entre guillemets pour faire genre tu parles à quelqu’un ? »

Mais non ! Enfin, si ! Non ! C’est pas ça, la vraie question est, qu’est-ce qu’un album concept ? Eh bien il s’agit d’un album de musique qui va se centrer autour d’un concept ; à savoir une idée, une pensée, ou bien une histoire fictive (ou non) qui est narrée au travers de la musique. C’est ce dernier cas qui va nous intéresser le plus ici.

Pour bien illustrer l’exemple type d’une telle œuvre, j’ai choisi pour cette première chronique un album très célèbre, que vous connaissez sûrement : The Wall de Pink Floyd.

PochetteThe Wall est un double-album, sorti en 79, qui raconte l’histoire du jeune Pink, un introverti dépressif, et fragile sur le plan émotionnel. Né d’un père soldat trop absent, et accessoirement mort pendant la 2de Guerre Mondial ; et d’une mère poule au contraire trop protective, Pink va s’isoler de plus en plus de la société en construisant métaphoriquement un mur entre le monde extérieur et lui (d’où le titre de l’album). On peut remarquer que l’album est séparé en deux parties : une partie où Pink construit son mur petit à petit, à l’aide de traumatismes dus entre autres à des professeurs tyranniques, et à la situation de ses parents ; et une seconde partie dans laquelle son cas empire de plus en plus, jusqu’à ce qu’il ait des hallucinations et perde la tête. À la fin de l’histoire, Pink se prend pour un dictateur fasciste, et se rend compte des horreurs qu’il a commis pendant ses délires. Ainsi, il est jugé au cours d’un procès qui se déroule dans son esprit, et finit par être sanctionné à détruire son mur et à s’ouvrir de nouveau au monde extérieur.

Musicalement parlant, The Wall, est vraiment très bien construit. Composé de vingt-six pièces pour une durée totale d’une heure vingt, il est agencé et interprété de manière à raconter l’histoire de la meilleure manière possible, que ce soit dans les paroles, ou même dans les titres. Ainsi, les trois parties de « Another brick in the wall » vont illustrer les traumatismes de Pink qui alimentent la construction de son mur ; la double-pièce « In the flesh » appuie l’évolution de l’état émotionnel du personnage ; et évidemment la pièce maîtresse « The trial » permet de terminer le récit en beauté, avec la participation de tous les personnages principaux. Il est également intéressant de constater que l’album tourne en boucle ; la toute dernière pièce se termine nette avec le morceau de phrase « Isn’t this where… », qui vient se raccorder directement avec la fin de phrase que l’on entend au tout début de la première pièce : « …we came in ? » (et ce sans aucune coupure, vous pouvez vérifier).

Pour résumer tout ça, The Wall raconte une histoire assez glauque, mais qui reste intéressante dans son étude de la psyché humaine, histoire d’autant plus supportée par une maîtrise parfaite de la structure, et par une interprétation impeccable des différentes émotions ressenties par le protagoniste. Un album qu’il est par ailleurs d’autant plus intéressant d’analyser quand on sait que le personnage de Pink est délibérément inspiré de Syd Barett, le fondateur de Pink Floyd, et de Roger Waters, le leader actuel, puisque certaines de ses aventures se basent sur des expériences réelles des deux chanteurs.

Si vous ne connaissez pas cet album malgré sa quote, vous pouvez le découvrir ici :

http://www.deezer.com/album/12207754 (CD 1 et CD 2 ; le CD 3 est en bonus)

https://www.youtube.com/watch?v=mr5AJJuzO8A&list=PL851070FBC86C544C

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