Découverte phonique : “Faire un feu” de Jack London

58m40. Sorti le 12 novembre 2016
https://www.franceculture.fr/emissions/fictions-samedi-noir/faire-un-feu-de-jack-london

J’avais plusieurs fois essayé d’écouter des lectures ou livres lus avec un seul comédien et plusieurs fois j’avais abandonné face à la monotonie du texte ou au manque de sonorités (pas de musique, pas de bruitages, juste une voix…). Mais je n’ai pas abandonné, heureusement car j’ai pu trouver chaussure à mon pied, ou plutôt écoute à mon oreille .
Il s’agit de Faire un feu (To build a fire, traduit en France par Construire un feu), de Jack London, lu (en direct donc des fois avec quelques bafouillages) par Carlo Brandt … et accompagné de trois musiciens., du coup il y a aussi de la musique.
Jack London est un écrivain américain et Carlo Brandt est un acteur suisse. Je laisse les plus curieux taper leurs noms dans leur moteur de recherche favori (mais pas trop fort, Carlo Brandt n’est pas encore décédé).

L’histoire : « Un homme qui voyage seul dans le Yukon confronté au plus destructeur de ses ennemis : le froid »
Bon, il suffit d’une rapide recherche internautique pour se faire spoiler la fin de l’histoire du coup cher ami tiret e tiret s* ne laisse pas ta lecture en suspend pour aller ouvrir un nouvel onglet qui te mènera à apprendre qu’à la fin il … euh …
Il y a un seul comédien accompagné de 3 musiciens, cette formation (musicale) sert admirablement bien l’histoire. Le comédien ne fait pas que lire : malgré le fait qu”il incarne un narrateur omniscient, il joue le texte, sachant décrire les scènes et transcrire les pensées du personnages et ses états émotifs sans problème. La voix, grave et prenante est accompagnée par une musique qui appuie les moments de tension, d’espoir puis de revers que subit le personnage face à la nature.
Parce qu’il y a de la (très haute) tension, le personnage, trappeur ou chasseur, accompagné de son chien, doit rejoindre un campement avant la nuit, quelque part en hiver dans le Yukon au Canada. Le froid est là et la mort rode, toujours présente. Notre héros tombe dans un ruisseau et veut faire un feu pour se réchauffer. L’enjeu n’est pas de prouver à belle maman qu’il sait allumer un barbecue et faire cuire des merguez, non l’enjeu c’est d’abord s’il va réussir à allumer le feu, puis combien de doigts il perdra, puis s’il survivra… Nous suivons donc durant une heure ses actes lucides, ses réussites puis ses déconvenues puis son état en plus désespéré face au combat inégal qu’il mène contre une nature froide et impitoyable.
Ami tiret e tiret s, relativise tes 10 minutes à attendre le bus en janvier et ton mauvais souvenirs de la classe de ski de CM2.

* habile référence a une saga mp3 qui dépote du poney Branle Ton Spock

SilverSon

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