Bonjour / bonsoir et bienvenue à toutes et à tous pour ce nouveau numéro de La Quinte Juste. Depuis que j’ai commencé ces articles, j’ai toujours essayé de parler d’artistes qui étaient plus ou moins connus par la plupart des gens. Eh bien, nous allons changer un peu ça, puisque j’ai décidé de parler d’un groupe inconnu mais néanmoins très doué, Marillion. Si vous connaissez, déjà je salue votre culture musicale, et ensuite, vous connaîtrez sûrement cet album car il s’agit de leur plus grand succès, j’ai nommé Misplaced childhood.
Le récit de cet album est plus flou et plus conceptuel de ceux que j’ai pu traiter jusque maintenant. Les événements qui ont lieu sont des reconstitutions d’événements réels du chanteur compositeur Fish.
Dans son kimono de soie, assis dans son fauteuil, notre protagoniste est pris de nostalgie alors qu’il pense entrapercevoir un enfant habillé en soldat au coin de son regard. Il commence à se souvenir de son enfance innocente et d’événements désordonnés qui le rendent mélancolique. Il se souvient de ses amours, ses joies, ses peines, et surtout de son insouciance par rapport à la société, aux religions et aux préjugés. Notre protagoniste sombre alors de plus en plus au fil du récit, en réalisant qu’il a perdu son innocence à cause de ces problèmes, et demande désespérément qu’on lui rende son enfance (my childhood, bring it back to me).
C’est alors qu’il a une épiphanie : il trouve finalement une raison à son existence dans la société, ce qui lui redonne du poil de la bête, et permet de finir le récit sur cette fin positive.
Musicalement, cet album est magnifique sur absolument tous les points, à tel point qu’il semble presque irréel. Le parolier Fish est quand même un poète irlandais à la base, donc autant vous dire que les paroles sont des plus belles, tandis que l’accompagnement musical se dote d’harmonies d’une beauté rare. Mais la force et la puissance de cet album vient surtout du fait que l’évolution du récit et la narration sont soutenues par l’intensité et la sonorité de l’accompagnement. Pour exemple la masterpiece « Blind curve », qui est une pièce en plusieurs mouvements (marque du progressif et de la tempête) qui illustre musicalement la dépression du protagoniste, puis son épiphanie. On notera aussi la présence d’arrangements de musique populaire, telle que « Lavender » qui est une reprise de la musique traditionnelle « Lavender blue », et qui permet d’évoquer le thème de l’enfance.
Il est intéressant de dire également que ce récit est une réflexion de la vie de Fish. La révélation du protagoniste à la fin du récit reflète celle de Fish ; il va trouver sa raison d’être, transmettre ses idées au travers de sa musique.
Je vous conseille cet album, bien qu’il soit très peu connu et peut-être un peu moins accessible que ce que j’ai présenté ici jusqu’à maintenant, et vous pourrez le découvrir par ici :
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