Si l’on s’ennuie pendant le week-end, quoi de mieux que d’écouter une petite fiction. Et en l’occurrence une petite fiction de France Culture ça vous tente ?
Bonjour à vous, ici VlM, j’espère que vous allez bien.
Cela fait très longtemps que nous ne vous avons plus proposé de Découverte Phonique. Il est tant de remédier à cela avec Le Mystérieux docteur Cornélius. Adaptée du roman éponyme de Gustave Le Rouge en 1978 cette fiction radiophonique d’Edith Lauria, a été rediffusée au cours de l’été 2019.
Cette fiction, dispatchée en 35 épisodes de trente minutes chacun, est bourrée de rebondissements. L’histoire se déroule principalement aux Etats-Unis, bien que l’on visite la France, le Canada ou encore l‘Océan Pacifique. Nous suivons d’abord la tentative de vol du bijou de la fille Yorgle par son propre frère Baruch, aidé de deux hommes bien étranges, le docteur Cornélius et son frère Fritz, banquier de son état. Ayant été découvert, le voleur, Baruch Yorgle, tente de nouveau de récupérer de l’argent en assassinant l’un des collaborateurs de son propre père, également aidé par Cornélius et son Fritz. Baruch sombrera davantage dans les âpres de la criminalité au long des autres épisodes, s’attirant de plus en plus d’ennemis. Il finira par rejoindre une mystérieuse organisation criminelle dont je tairais le nom pour des raisons évidentes de spoil. D’un autre côté, de multiples personnes, toutes impactées par cette fameuse organisation se réunissent et autant dire que le crime ne saurait rester impuni.
Niveau technique c’est du haut niveau malgré l’âge de l’adaptation. Le son en 3D en quelque sorte, le micro semble poser au milieu du studio d’enregistrement, dans les scènes nécessitant une foule ou autres, la réverbération dans les salles ou à l’air libre sont bien faites et les ambiances sont soignées. Très vivant donc. Pour ce qui est des voix, le jeu d’acteur est excellent. On peut entendre entre autres, Michel Bouquet, monsieur Topard (l’une des voix off dans Les Mystérieuses cités d’Or), William Corine, j’en passe et j’en oublie bien évidemment tant le casting est vaste. Le style qui en est donné rend le feuilleton très dessin animé sans pour autant en être cartoonesque. Si l’on devait y ajouter des images elles seraient dessinées. L’histoire en elle-même est très sympathique, bourrée de rebondissements assez surprenants. Les personnages et les enjeux sont très bien construits et l’histoire se tient. La multitude de personnages est d’ailleurs très bien gérée.
Cette fiction n’est évidemment pas exempte de défauts. Les principaux sont notamment au vu de l’écriture. En effet les problèmes de son passent sans souci. Le premier couac est bien sûr la place de la femme. Si vous voulez une fiction avec des personnages féminins ayant un rôle principal passez votre chemin. En outre elles sont considérées comme uniquement à protéger ou à en obtenir le coeur.
Il faut également se rappeler que la fiction de Gustave Le Rouge a été écrite au début du XXème siècle. La vision des personnes noires est donc fortement médiocriser. Je pense notamment à un épisode très particulier où des américains blancs se mettent à tirer avec plaisir on peut le dire sur une « tribu » d’hommes noirs parce qu’ils couraient après deux blancs. Leur discours pour expliquer ces tirs est même raciste. De quoi en braquer plus d’un aujourd’hui dont votre serviteur. Pour terminer sur ce point je ne citerais qu’un seul mot qui est usité pour évoquer cette catégorie de personnes : « nègre ».
Cette fiction est donc à écouter si vous aimez découvrir les récits de nos ancêtres mais soyez prévenu que plus d’un siècle nous sépare de celle-ci et que la société a heureusement énormément évolué depuis. Vous pouvez retrouver Le mystérieux docteur Cornélius par ici :
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