Bonjour / bonsoir et bienvenue à toutes et à tous pour ce nouveau numéro de La Quinte Juste. Allez, on reprend le taf avec un double-album ce soir. Vous savez, de la même manière que certains écrivains ou peintres réalisent leur autobiographie, il peut arriver que certains compositeurs fassent de même. C’est le cas par exemple de Neal Morse, ancien leader du groupe Spock’s Beard, qui avant de partir écrivit un double-album concept en 2002 intitulé Snow, qui racontait, au travers d’un personnage fictif, des aspects de sa propre vie. Ce sera donc le sujet de notre chronique de ce soir.
Snow fut quasiment écrit intégralement par Neal Morse, sauf sur quelques parties instrumentales. Comme je l’ai évoqué plus haut, l’album marqua le départ de ce dernier pour des raisons religieuses : Neal Morse prétendait que Dieu ne voulait point qu’il continue sa vie dans la musique, et décida d’arrêter d’écrire et de jouer à la fois pour Spock’s Beard et Transatlantic. Heureusement pour nous, le claviniste légendaire revint plus tard dans le show-business pour nous sortir une des plus grandes (littéralement) pièce de l’histoire, The Whirlwind, dont je vous invite à lire l’article de la Quinte Juste ici. Actuellement, Transatlantic ne donne plus de signe de vie, et Neal Morse joue dans les groupes The Neal Morse band et Flying Colors.
Parlons de l’album à présent, voulez-vous. Bien qu’il soit censé s’agir d’une sorte d’autobiographie, cela n’a pas empêché l’auteur d’y mettre un peu de fantaisie dans l’histoire. Ainsi, John Sikeston est né dans un village d’ouvriers en Amérique centrale, de parents ouvriers et très catholiques pratiquants. Nativement albinos, John se faisait appeler Snow parmi les habitants, surnom donné par sa sœur qui lui collera à la peau toute sa vie. Pendant toute son enfance, Snow restait très inconfortable et introverti, dans ce village d’ouvriers, pensant qu’il était beaucoup trop différent de son entourage. C’est alors qu’il découvrit qu’il possédait un don miraculeux, qui lui permettait d’avoir des visions de la vie des gens quand il les touchait. Il garda ce don secret pendant toute son enfance.
Après un voyage spirituel, Snow décida d’aller à New York City, et il se fit aborder par un homme de couleur se faisant appelé le chevalier de Harlem (Harlem Knight) au détour d’un quartier malfamé. Ce dernier entraîna Snow dans un club de strip tease, ce qui en fait lui plaisait plutôt. C’est alors qu’en prenant le bras du chevalier, Snow eut une vision de sa vie dans laquelle il vit son père se faire battre à mort sur le sol du salon. Quand il demanda au chevalier des précisions quant à cette vision, ce dernier s’effondra de douleur et de chagrin, pendant environ quelques secondes, avant de réaliser que, comme par magie, sa douleur s’estompait pour la première fois de sa vie. Le chevalier remercia Snow de tout son cœur, et ensemble, ils décidèrent d’aider les pauvres gens de la ville : junkies, prostituées, tous ceux qu’ils pouvaient trouver.
Snow et le chevalier commencèrent à donner des rendez-vous au parc, et de plus en plus de « fidèles » se créaient. Ils finirent même par créer une organisation appelée « The touch that heals » (Le touché qui guérit). Les choses se passaient plutôt bien… jusqu’à ce que l’ego de Snow lui monta à la tête. Ce dernier s’était épris d’une jeune fille, Carie, qui elle le haïssait au plus haut point. La frustration s’emparait de Snow, lui qui pouvait voir et comprendre les vies de tout le monde, et quand il toucha Carie, il se vit lui-même entrain de chuter : il se vit saoul, déambulant dans les rues, et tenter de se suicider. Cette expérience le bouleversa tellement, qu’il commença à chuter et finalement à réaliser la vision. Alors que la fin approchait, Snow se fit sauver par tous ses amis qui le ramenèrent à un hôpital, et il put guérir de la même manière qu’il guérit tous ses amis. Le groupe avait suite à cela prévu une suite… on attend toujours.
Musicalement parlant, le groupe récupère petit à petit des plaies du quatrième album, qui fût plutôt mauvais et qui donnait mauvaise réputation. On commence en effet à retrouver les morceaux riches et complexes de Spock’s Beard comme on les aime, avec des pièces comme « Devil’s got my throat » ou « I’m the guy », bien que nous n’atteignons pas le niveau de leur premier et second albums. Le niveau d’écriture est correct, et l’éternel problème de confusion des personnages n’est pas présent ici, puisque seul Snow chante et conte son histoire, interprété par son alter ego Neal Morse.
On pourra relever également la richesse de styles de l’album, rock au jazz, du hard au light, de, l’instrumental au chant, il y en a pour tous les goûts. Pour conclure, cet album possède ses défauts, certes, mais il a également beaucoup de charme, et il permit groupe de se rattraper et de remonter suite à leurs erreurs dans les précédents albums.
Vous pouvez écouter Snow par ici :
Et j’en profite pour glisser deux petites infos un peu hors-sujet. Tout d’abord, je vais changer de pseudo et prendre celui que j’utilise partout ailleurs ; je passe donc de EnderAsh à Andarash.
Et deuxièmement, je vous invite si vous aimez la musique, à rejoindre un petit serveur Discord où l’on discute de musique, dans une ambiance conviviale (oui on recrute ^^) : https://discord.gg/ZPGK6z2
Et bien évidemment je vous remercie encore de suivre la quinte juste !
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