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Tremblez, chers auditeurs et auditrices, car voici venu le temps des morts et des damnés ! En effet, presque 2 ans d’existence de cette chronique, jamais encore nous n’avons sacrifié au numéro spécial Halloween. Mettons fin à cela tout de go en évoquant aujourd’hui une saga qui parle de vampires, de Transylvanie et de Virgin Megastore, j’ai nommé Amen Dracula, par le groupe Diffusion à l’Arrache, composé de Nogard², Xtoby et Musecel.
Analyse de la saga
Amen Dracula est une saga mp3 humoristique sur le thème des vampires et mettant en scènes des parodies de personnages issus de diverses œuvres liées à cet univers telles que Buffy contre les vampires, Blade, Dracula, ou au fantastique en général tel que Harry Potter. La saga a connu 3 épisodes sortis entre 2006 et 2007 et est désormais considérée comme abandonnée. Jean Hellsing, Bouffie Winter, Henry Porteur et Bladder forment une équipe créée par le Vatican afin de tuer le Compte Dracula, revenu d’entre les morts et qui recommence à semer la terreur en Transylvanie. Ils devront utiliser leurs talents de combattant pour repousser les serviteurs du Compte, et surtout tenter de s’entendre et coopérer malgré leurs caractères bien différents et leur forte tendance à se chercher des crosses.
Cette saga restitue avec brio l’ambiance un peu cradingue associée au renouveau du genre vampiresque de fin 90 début 2000. Vous savez, quand ils ont cessé d’être des grand types secs, habillés de façon classe et parlant avec un accent d’Europe de l’Est pour devenir une bande de punks aux origines multiples, vivants dans les rues mal famées de New York, entre une poubelle défoncée et une bouche d’égout fumante et fréquentant plus couramment les boîtes de nuits underground que les châteaux romantiques perchés dans des montagnes reculées. Ainsi, amateurs des films Underworld, ou des jeux vidéo BloodRayne, Blood ou The Secret World ou encore du jeu de rôle Vampire The Masquarade, vous serez servis.
“Attends, là il va encore nous parler d’alchimie entre les personnages et de sens du dialogue”, vous entends-je murmurer, vous croyant à l’abris derrière votre écran. Alors premièrement : oui, c’est tout à fait ça, les dialogues sont très bons, ils sont écrits avec maturité (oui, ce n’est pas donné à tout le monde), sonnent naturel et surtout ils savent quand faire rire et quand aménager des moments de calme, et éviter de forcer l’humour là où il n’est pas nécessaire. Deuxièmement, la saga se démarque par son univers original et sombre, comme évoqué dans le précédent paragraphe. Cet univers fait d’ombre, de sociétés secrètes et d’un monde ultramoderne nihiliste et légèrement paranoïaque. Et même s’il est largement parodié dans cette saga, personnellement j’adore et on ne peut que regretter que les créateurs n’aient pas eu le temps de le développer un peu plus que durant les 3 épisodes de la saga.
Et comme si cela ne vous suffisait pas encore, la saga est très bien réalisée, avec des prises de son impeccables (malgré quelques pops par-ci par-là pour Bladder), une excellente mise en scène qui renforce les effets comiques et même, une rareté dans cette chronique, quelques thèmes musicaux spécialement composés pour la saga.
Cote de rareté : Courant
La qualité de cette saga fait qu’elle reste relativement connue même 10 ans après le dernier épisode. Elle a reçu un petit coup de projecteur en 2009 lors de rumeurs de reprise de la saga mais cela n’a visiblement pas dépassé le stade de l’intention. Le site, les épisodes et leurs scripts est toujours disponibles mais les bonus sont cependant inaccessibles.
Vous pourrez retrouver la saga Amen Dracula sur le site des créateurs.
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