Le vieux baladeur n°1 : Atlantis

Même depuis l’ordinateur où je tape ces quelques mots, je peux voir que votre chambre est très mal rangée. Inutile de pousser discrètement votre linge épars sous la commode, ça ne changera rien au fait qu’on pourrait confondre votre cagna avec un champ de fouilles archéologiques. Mais que vous soyez en pleine période de conflit intergénérationnel ou atteint d’hypertrichose palmaire (aussi connue sous le nom de « poil dans la main »), il est temps d’y mettre un peu d’ordre. Occupez-vous des tee-shirts, je vais ranger les… Hé, mais attendez, qu’est-ce que c’est que ça ? Soufflez un peu dessus, c’est complètement recouvert de poussière… Hmm, si j’en crois la forme, la texture, la prise mini-jack et la mention « Digital audio player » – sans doute un langage inconnu -, il s’agit d’un vieux baladeur numérique. Qui sait ce que ces antiques bits peuvent bien nous révéler, quelles perles sonores ces 1 et ces 0 vont faire ressurgir des souterrains obscurs et sinueux de la sagasphère…

Préambule :atlantis
J’espère que les plus exigeants de nos lecteurs me pardonneront cette introduction un peu facile pour vous introduire à une toute nouvelle chronique de votre cher Weekly MP3, j’ai nommé « Le vieux baladeur ». Non, il ne s’agira pas de narrer les aventures grivoises d’un vieillard lubrique, comme l’ont perfidement insinué certains esprits mal placés. Pour ce nouveau rendez-vous bihebdomadaire, nous allons nous éloigner des sommets de la sagasphère et retrousser nos manches pour essayer de mettre au jour quelques pépites sous-estimées. Nous allons pénétrer dans un monde obscur, fait de mauvaise campagne marketing et de sites mal codés. Nous nous essaierons peut-être même à la nécromancie en tentant de rappeler d’entre les morts des sagas dont toute trace a disparu et dont les derniers fichiers ne s’échangent plus que sous le manteau entre initiés cachant honteusement leur penchant nécro-sagaphile. Mais rassurez-vous, nous irons également de temps en temps faire un tour dans des contrées plus joyeuses où de petites sagas en cours de réalisation n’attendent plus qu’un petit coup de pouce pour connaître le succès. Et c’est justement le cas de la saga dont fera l’objet cette première digression. Aujourd’hui, je vous propose de nous attarder sur une des rares sagas à reprendre le flambeau du péplum depuis la fin de la IIIème légion, j’ai nommé Atlantis, de Khelian et Kejaan.

 Analyse de la saga :
Cette saga est encore récente, juste un peu plus d’un an, et ne compte actuellement que 3 épisodes pour une durée légèrement supérieure à une demi-heure. On y suit les pérégrinations d’Ariane, prêtresse d’Apollon, chargée par les dieux d’empêcher la libération de Cronos, roi des titans, et ainsi sauver l’humanité de la destruction. Elle sera entourée pour son aventure par Hercles, mercenaire étrusque brutal, Tarses, un atlante noble, riche et hautain, et Aaron qui, bien que simple villageois, motivera son enrôlement par une certaine attirance pour la prêtresse.

La force de cette saga se situe clairement dans ses dialogues et la recréation de l’ambiance de la Grèce antique. Dès la rencontre des différents personnages, on est rapidement immergé dans l’ambiance bruyante et ensoleillée d’une ville sur la côte de la mer ionienne, faite de marchand, d’amarres qui se tendent sous le poids des bateaux et d’amphores s’entrechoquant dans les cales au rythme des vagues. Et c’est pour ça que lorsque les protagonistes commencent à utiliser des termes un peu techniques et propres à l’antiquité grecque, ça passe tout seul et au lieu de faire perdre le fil, l’immersion en est renforcée. Le dernier épisode nous transporte dans un voyage en mer et l’atmosphère y est tout aussi plaisante, donc nous pouvons espérer que la saga va continuer sur cette bonne lancée.

Comme dit précédemment, les dialogues ne sont pas en restes. Même si elle n’atteint pas le niveau d’une IIIème légion, on ne peut s’empêcher de faire le parallèle. Elles partagent un sens de la formule et des échanges rythmés et drôles. La filiation est particulièrement criante concernant le personnage d’Hercles, qui de par sa voix, sa personnalité et son jeu pourrait facilement passer pour le fils du préfet Raptorius (enfin, chronologiquement, ça devrait être son arrière-arrière-…-grand-père, mais passons).

Le seul (léger) point noir porte sur le jeu d’acteur, parfois un peu léger, mais notamment pour le premier épisode. En effet, des dialogues bien écrits demandent une interprétation énergique, alors on souhaiterait parfois que les acteurs aient un peu plus de convictions. Mais rassurez-vous, il n’y a rien de catastrophique et cela ne vous enlèvera pas le plaisir de découvrir cette histoire palpitante que je vous encourage fortement à découvrir.

Cote de rareté : Courante
(NDLR : comme cette chronique se penche sur des sagas peu connues, cette section vous indiquera son degré de rareté, en se basant sur des éléments tels que sa date de création, sa présence sur les réseaux sociaux et autres forums, la facilité pour se procurer les épisodes… Par corollaire, cela vous indiquera également vous pourrez vous sentir supérieur après l’avoir écoutée)

Les épisodes sont facilement trouvables sur le compte SoundCloud des créateurs et via le site web de la saga. La saga est également présente sur le forum Netophonix mais les créateurs ne possèdent à l’heure actuelle pas de compte sur les réseaux sociaux.

Conclusion : Artémis-sion accomplie
Vous pouvez retrouver Atlantis sur le site de ses créateurs.

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