La quinte juste n°14 : Animals

Bonjour / bonsoir et bienvenue à toutes et à tous pour ce nouveau numéro de La Quinte Juste. Il est déjà arrivé que certains albums concepts soient repris en film, c’est le cas par exemple de l’album The Wall de Pink Floyd, dont l’histoire a été reprise dans un film de Alan Parker. Mais un album concept reprenant une autre œuvre, c’est beaucoup plus rare ; mais c’est possible, puisque ce même groupe, Pink Floyd, a su produire un album basé sur la nouvelle « Animal Farm » de George Orwell, et intitulé Animals.

Paru en 1977, Animals est un album concept abstrait qui reprend les thèmes et les personnages de la nouvelle d’Orwell, sans pour autant avoir une histoire bien définie. Il marque un changement assez radical dans le style musical du groupe, et montre également des premiers signes de discorde qui finiront par provoquer le départ du claviniste Richard Wright.

 

Chacune des pièces de l’album est une description et une critique de plusieurs classes sociales représentées par des animaux. Les citoyens insouciants, ne remettant jamais rien en question, sont représentés à juste titre par les moutons ; les combatifs aux pensées dangereuses sont représentés par les chiens ; et les dictateurs despotes et autoritaires sont, tout comme dans la nouvelle, représentés par les cochons. En revanche, là où la nouvelle d’Orwell va critiquer le stalinisme, l’album Animals aura plutôt tendance à s’attaquer au capitalisme, critique particulièrement notable dans les paroles de la pièce « Pigs (three different ones) », qui va décrire brièvement trois cochons représentant trois facettes du dirigeant totalitaire. On pourra également relever une version modifiée du trente-troisième psaume dans la pièce « Sheep » : « The lord is my shepherd » (Dieu est mon berger). Un autre aspect qui diffère dans les deux œuvres est l’issue du récit, puisque dans l’album les moutons finissent par écraser les chiens manipulés par le gouvernement.

 

Comme je l’avais évoqué tantôt, l’album change de style comparé aux précédentes œuvres du groupe ; les pièces sont bien plus dynamiques et nerveuses, et l’instrumentalisation est plus lourde. Les avis quant à ce changement varient selon les fans, certains vont l’accueillir à bras ouverts, tandis que d’autres le renient aveuglément. On pourra noter cependant que les idées originales des Pink Floyd quant à l’utilisation des dernière technologies (pour l’époque) continuent à apparaître dans l’album, par exemple, on remarque qu’un vocoder a été utilisé sur des aboiements dans la pièce « Dogs ». Le seul personnage parlant de l’album étant le narrateur, nous ne rencontrons pas de souci de distinction.

Pour finir, je dirai que même si cet album assez vieux, il est encore culte et c’est toujours un plaisir de l’écouter, ce que je vous invite à faire :

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