Le vieux baladeur n°12 : Luigi au pays de Doom

Pour la deuxième fois depuis la création de cette rubrique, cher lecteur, je me vois contraint de succomber aux sirènes de l’actualité culturelle. Rassurez-vous, le Weekly MP3 n’a pas été racheté par une quelconque grande entreprise et le contenu publi-rédactionnel n’est pas encore à l’ordre du jour dans notre rédaction. Comme il y a quelques semaines avec Batmane et Robine, c’est simplement par jeu, pour le seul amusement de voir s’il est possible de trouver à chaque fois une saga mp3 qui correspond à l’air du temps et aux passions éphémères des foules. Dans notre cas, l’élément à l’origine de cette chronique s’est déroulé il y a 9 jours. En effet, le 13 mai dernier a marqué le retour d’une licence phare du jeu vidéo, un pilier qui a permis l’émergence du jeu de tir à la première personne, à savoir : Doom. Cette pierre angulaire du monde vidéoludique n’a pas inspiré autant de créateurs que d’autres licences telles que Final Fantasy ou Metal Gear Solid, mais elle est néanmoins à l’origine de la saga du jour : Luigi au pays de Doom, par la VRD Production.

Analyse de la saga :

La saga Luigi au pays de Doom est une parodie du jeu vidéo Doom. Elle comporte 11 épisodes et 4 bonus sortis entre 2006 et 2010, date depuis laquelle la saga reste en pause. La saga est une création de la VRD Production, dont les membres principaux sont Ash_Killer, grobourrin et Wawaron. Dans le monde des jeux vidéos, une faille dimensionnelle entre le jeu vidéo Doom et Super Mario entraîne une invasion du Royaume Champignon par des hordes de démons qui enlèvent Mario. Son frère Luigi, bien décidé à le sauver, s’infiltre dans la brèche et engage une troupe de mercenaires (ou “bourrins”, c’est selon) pour l’aider dans sa quête.

Bannière de la saga Luigi au pays de Doom

Avec l’été qui approche, cette saga est parfaite pour un petit moment de détente, sans trop de prise de tête et avec cette petite dose d’amateurisme (dans le bon sens du terme) qui ravira les plus old-school d’entre vous. La quête principale du héros sert principalement de prétexte à enchaîner les scènes de violence ou à démontrer la stupidité des monstres et c’est exactement ce que promettait la bande-annonce, donc inutile de pester contre l’absence de développement des personnages ou du manque de profondeur de l’intrigue puisqu’ils n’ont jamais été annoncés. Les principaux lieutenants de Luigi, composés du Bourrin-Geek, du Bourrin-Baston, du Bourrin-Warrior, du Bourrin-Con et du Bourrin-Chiant forme un groupe assez drôle et dont l’humour, même s’il ne vole pas très haut comme l’affirme le Bourrin-Geek, ne tombe jamais dans le pipi-caca ou le graveleux. En outre, on peut saluer l’originalité de l’idée de marier deux univers si différents tels que Super Mario et Doom, là où la plupart des parodies de jeu vidéos se cantonnent à un seul univers. Cette idée, en plus d’être un véritable fantasme de geek, donne naissance à de nombreuses scènes assez savoureuses qui n’auraient jamais pu exister autrement. Cette saga sent bon le délire entre potes après le lycée et les fou-rires devant le micro et c’est sûrement ce qui participe à son charme.

Cependant, le manque d’expérience n’excuse pas tout. Donc faites attention à ne pas écouter la saga à volume maximal, car vos oreilles pourraient ne pas apprécier les quelques cris de monstres un peu trop forts et autres saturations qui traînent ici et là. Les scènes de combat manquent également cruellement de diversité et se contentent souvent de 2 ou 3 bruitages d’armes à feu répétés en boucle. En outre, même si l’humour brutal peut avoir son attrait, il ne faut pas non plus en abuser, ce qui peut arriver en quelques occasions au cours de la saga. Mais les auteurs ont néanmoins l’intelligence de se moquer d’eux-mêmes sur ce point, notamment par la voix du Bourrin-Geek.

Enfin, cette saga propose un concept intéressant et qui ravira le nombre grandissant d’adeptes des œuvres transmédia. Ainsi, profitant de la facilité d’utilisation de l’éditeur de niveau du premier Doom, l’équipe a recréé l’entièreté des niveaux correspondant au 11 épisodes sortis de la saga. À vous le plaisir de parcourir les couloir tortueux du donjon et de redécouvrir ainsi la saga sous un autre angle.

Luigi au pays de Doom est donc une saga parfaite pour accompagner vos farniente de l’été, le genre de moment où rire et se relaxer sont les seules activités envisageables avec le soleil de plomb qui brille à l’extérieur. Il est d’autant plus temps de s’intéresser à elle qu’un récent message sur le site web annonce la possibilité d’un reboot pour la saga (dirigé par Ash_Killer mais avec d’autres comparses pour l’entourer et en plus court).

Cote de rareté : Trouvable

Malgré les années, le site et toujours debout et les épisodes, bonus et niveaux basés sur la saga sont disponibles sur le site web de l’équipe.

Vous pourrez retrouver les épisodes de la saga Luigi au pays de Doom sur le site internet de la VRD Production.

3 thoughts on “Le vieux baladeur n°12 : Luigi au pays de Doom

  1. Merci beaucoup pour ton article, ça fait très plaisir d’avoir une critique aussi détaillée sur notre travail, je suis sûr que ça nous aurait motivé d’avantage à l’époque.

    En tout cas je prends note des points négatifs, y a moyen de tourner ça en auto-dérision pour la prochaine fois, parce que je sais très bien que niveau qualité bruitages, ça ne changera jamais. :3

    1. Après, ça fait partie de cet amateurisme dans le bon sens du terme dont je parlais, ça donne un caractère à la saga (dans une certaine mesure, sinon ça devient insupportable). Et effectivement, on peut en faire un élément parodique, c’est quelque choses que d’autres sagas ont exploré.

  2. Slt, toi et Grobourrin vous n’êtes pas les seuls à abandonner une saga MP3 ! J’ai abandonné ma saga MP3 “Mario et Luigi au Pays de Star Wars” pour plusieurs raisons :
    1) C’était lassant de faire des vidéos You Tube !
    2) J’ai commis l’énorme erreur de confier une partie du scénario à un ami, qui n’était fan ni de l’univers de Mario, ni celui de SW
    3) J’ai eu également tord de faire la saga avec + de 2 amis, dont 1 qui ne savait pas lire. J’aurais dû faire cette saga, au départ tout seul, comme LTDG, et au fur et à mesure que l’audience de ma saga augmente (Hashtags…), attirer des fans des univers de Mario, de SW et pk pas d’autres univers de science-fiction (Star Trek, Capitaine Flam, Star fox, Stargate…) ?
    4) Je n’étais pas tranquille pour écrire les scénarios…
    5) Je n’aimes plus Star Wars depuis 2ans !

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